La mi-mandat invite les élus à se retourner sur les trois années passées, sur l’action conduite, un bilan d’étape en somme.
Il n’y a pas de doute, ce mandat marquera les esprits par sa singularité. De nombreux éléments sont venus brouiller la mise en place des programmes d’investissement des équipes municipales.
La sortie de crise a certes levé bien des obstacles mais, rapidement, d’autres problèmes sont venus se greffer. Les maires ont dû gérer des augmentations imprévisibles, notamment l’augmentation des coûts énergétiques ou alimentaires. Les budgets de fonctionnement ont explosé, des économies drastiques mises en place dans l’urgence.
Nos concitoyens, eux-mêmes fortement impactés par l’inflation, ne s’y sont pas trompés : les services publics et la vie communale ont souffert de ces coupures budgétaires. Les maires connaissent la conséquence de ces situations : tensions, agressivité mais aussi aggravation de la pauvreté et désespérance sociale. Ils en sont à la fois les premiers mécontents et souvent les premières victimes.
Pourtant, comme généralement lors des crises, l’intelligence collective a permis de trouver des solutions innovantes et d’interroger nos pratiques, de penser autrement les routines : extinction des éclairages publics, recyclage des eaux des piscines, les exemples ne manquent pas.
À la mi-mandat, nous prenons la mesure des projets et du peu de temps qu’il reste pour les réaliser. Là encore, bien des situations inédites interrogent un avenir plein d’incertitudes. Depuis plusieurs années déjà, le manque d’attrait pour les emplois publics pose des problèmes importants aux services à la personne. Désormais, l’ensemble des services municipaux est fragilisé par les problèmes de recrutement.
Les années devant nous sont celles de la concrétisation de politiques municipales portées par des élus engagés qui ont beaucoup travaillé à la constitution de dossiers complexes, ont négocié des marchés, contacté les entreprises. Rappelons que la plupart des maires de la Haute-Garonne travaille avec peu de moyens administratifs. Heureusement, les soutiens ne manquent pas. Le Conseil départemental finance l’agence technique, l’accompagnement juridique, technique et économique. L’Etat apporte aussi son lot d’ingénierie. Pour les questions de ressources humaines, le Centre de Gestion est bien présent et les maires savent pouvoir s’appuyer sur ses services d’une grande efficacité.
Le fonctionnement optimal entre le maire et le secrétariat de mairie ou la direction générale des services, selon la taille de la commune, entre les élus et les techniciens ou les ingénieurs territoriaux, est un atout essentiel pour surmonter les épreuves que traversent nos collectivités. Il l’est aussi pour relever les défis de notre société.
Alors, dans ce contexte quelque peu perturbé par les évolutions rapides que subit notre société, les maires trouvent un soutien fort auprès de l’AMF départementale et nationale : défense des élus, dossiers approfondis sur les problématiques des communes, relais et diffusion des informations, écoute et solidarité… L’AMF31 se veut au plus près de ses membres pour lutter plus encore demain contre la désaffection de l’engagement public et redorer les fonctions des élus locaux, maires, adjoints au maire, conseillers municipaux, assurant en conscience leurs missions envers et contre tout.
Grâce à La Dépêche du Midi, le salon des maires et des collectivités locales de la Haute-Garonne se transforme et s’enrichit en 2023 de la présence de temps forts pour les agents territoriaux. Ces journées territoriales seront sans aucun doute l’événement à ne pas manquer pour tous les maires de la Haute-Garonne.
Jacques OBERTI
Président de l’AMF31